- Au delà des couleurs, Blog Mawjoudin
- août 3, 2023
S’entretenir avec elle ne se fait pas à demi-mot. Sondos Garbouj est psychologue. Actuellement, elle enseigne la psychologie à l’université. Une profession qui fait écho à la question Genre / Droits humains / Féminisme, qui reflète son engagement intersectionnel. Pratiquer va de pair avec son soutien indéfectible pour les personnes minoris.ées. Au fil de cette rencontre, elle se confie sur son engagement qu’elle prône haut et fort au fil d’une carrière atypique.
1- Vous avez mis votre carrière au profit des Droits humains, d’un combat pour l’égalité, pour le féminisme et vous en avez fait une lutte menée au profit des personnes minorisé.es. Votre engagement est intersectionnel. Mais qui est Sondes Garbouj avant ses accomplissements ?
C’est mon histoire de vie (Rire). Tout a commencé par deux choses à la fois importantes et contradictoires qui ont fait ce que je suis maintenant : Je cite en premier lieu ma famille, qui en apparence parait conformiste, ordinaire, tunisienne. Mais j’ai vite réalisé à quel point le soutien de mon père était indéfectible. Ajoutant à cela, ma posture dans la famille qui a fait que mes rapports avec mon père étaient … bizarre, distingués. (Rire) Je suis l’ainée, dans une famille nombreuse et j’entretenais des échanges très intellectuels et précoce avec lui. Des conversations qui n’étaient sans doute pas dénuées d’embuches, ou de problèmes certes, mais étaient toujours soutenus par l’honnêteté intellectuelle. Mon père était en effet un homme éclairé. Je me rappelle que quand j’ai commencé à formuler mon argumentaire pour l’abolition de la peine de mort, c’était mon premier interlocuteur : L’argumentaire et le contre – argumentaire se sont fait avec lui. Je suis ce que je suis actuellement grâce à ce contexte familial et à mon cursus de vie personnel … qui n’a pas été épargné par la violence. Des épisodes importants m’ont permis de me découvrir et m’ont poussé à faire psychologie. D’ailleurs, le premier concept que j’ai eu à maitriser : c’était la résilience. Parmi ces pistes de résilience ? Parvenir à faire un cheval de bataille des maux ressentis : D’où mon engagement au profit des Droits Humains, et ce, depuis le lycée, grâce aux ciné-clubs, ensuite, à l’UGET à l’université, berceau des cercles des discussions, des débats …Autrefois. C’était des cercles assez politisés dans mes souvenirs, mais cela initiait tout de même aux débats collectifs. L’UGET, l’ATFD, l’AFTURD et Amnesty International faisaient partie du paysage tunisien d’avant la révolution. Je les ai sillonnés, tout en étant apolitique. Je me revendique et revendiquais comme féministe. Je citerais tout de même que je n’aime pas être étiquetée, ou cloisonnée. Je milite sur tous les fronts pour différentes batailles.
2-Vos combats restent-ils foncièrement intersectionnels ?
Oui. Quand on s’inscrit dans une logique de lutte contre les discriminations et les oppositions, c’est inévitable. On est intersectionnel ! C’est ainsi qu’on s’inscrit dans la grande sphère des Droits Humains. Toutes les causes sont intersectionnelles !
3-L’engagement ou le militantisme avant et après la révolution tunisienne de 2011 : parlons – en !
Qu’est-ce qu’être militant.e ? (rire). Le terme est devenu galvaudé, un fourre–tout. Et on en voit tellement « des militants », que j’ai finis par leur céder le terrain. (Rire) Essayons de définir le terme « militant » : Qu’est-ce que j’entends par le mot « Militant » ? Si je soutiens une personne qui soit comme – moi ou différente de moi, en position de fragilité, en faisant abstraction de ce qui peut nous séparer et en se focalisant sur ce qu’elle subit ? Alors dans ce cas je suis Militante ! Si je suis à l’écoute de personnes qui se considèrent comme minorisé.es ? Je suis militante. J’ajouterais que je suis dans une recherche perpétuelle de l’information : Il faut éviter de s’assoupir dans sa zone de confort et ne pas cesser d’entretenir sa souplesse d’esprit : Cette souplesse qui nous permet de s’ouvrir sur le lexique et le discours. En étant « Alliée » de plusieurs causes, je ne me substitue pas aux concerné.es, je ne m’exprime pas à leur place. Ce qui me dérange depuis le déclenchement de la révolution, jusqu’à maintenant et avec la liberté de la parole, c’est ces termes-là / fonctions, qu’on attribue à tort et à travers…
4-Approuvez-vous l’expression ou appellation « Personne engagée pour les Droits Humains » ?
Absolument. Sans aucun doute. C’est très signifiant. C’est facile d’arborer de nos jours l’étendard du militantisme… Il faut mieux développer.
5-Qu’est-ce qu’être « Engagé.e pour les Droits Humains » avant et après la révolution du 14 janvier 2011 ?
C’est surtout beaucoup plus difficile après 2011. Avant 2011, Ben Ali et Bourguiba étaient des despotes fédérateurs en Tunisie. Ben Ali c’était le meilleur ennemi. La dictature était même claire de son temps : Toutes et tous contre lui. On était même partagé en deux : Il y’en avait qui s’exprimaient et d’autres pas. Sous Ben Ali, c’était presque impossible d’être engagée d’une manière groupale dans des organismes ou associations. C’était plus facile d’être engagé sur le plan personnel. Ensuite, juste après 2011, il y’a eu une lune de miel, cette euphorie collective mémorable pendant laquelle on a eu les moyens de travailler …. Jusqu’à arriver de nos jours, et je ne peux qu’affirmer que les deux dernières années vécues sont de loin les plus difficiles que nous vivons. La torture physique qu’à infliger Ben Ali est incontestable, mais la torture de nos jours, c’est de s’entrechoquer entre nous, donnant lieu à un populisme virulent qui ne peut donner naissance qu’à la plus dangereuse des gouvernances. Les citoyens peuvent devenir potentiellement ennemis et dans une gouvernance populiste, c’est toujours les « Droits Humains » qui sont ciblés en premier. Je parodie une citation de Simone de Beauvoir en affirmant qu’il suffit d’un changement populiste pour que toutes les libertés soient menacées. Qu’ y’a-t-il de plus « Savoureux » et facile à faire pour les détracteurs que de rabaisser les communautés minorisé.es ? C’est ainsi que sont éveillées les différences ethniques, identitaires… etc Il s’agit d’une manière parfaite de détourner l’attention. Ajoutant à cela l’éducation aux Droits Humains, totalement absente des manuels scolaires, du programme universitaire et encore moins des médias … Cela met systématiquement toute la société en danger.
6- Pouvez- vous revenir sur votre prise de contact avec la communauté Queer ? Etait – elle aisée, compliquée et dans quelle contexte- s’est fait- elle ?
Bien avant. Comme je suis psychologue et au fil de mes années de pratique et de formation, y compris dans des organisations, tout s’est fait dans ce contexte. Et puis, tout le monde sans exception, a été confronté à la question identitaire, un jour ou l’autre : Il y’en a qui le vivent dans le déni, et d’autres qui s’y attardent. A la fin des années 80, j’ai même côtoyé et connu des professeurs universitaires qui considéraient, à l’époque, l’homosexualité comme « une maladie » avec des manuels et des revues qui appuient cette aberration. L’homosexualité a longtemps été considérée même comme une « déviation », une « perversion ». L’OMS l’avait déjà déclaré comme n’étant pas une pathologie et pourtant, en Tunisie, et dix ans après, on l’enseignait comme telle encore dans nos programmes. Personnellement, j’ai eu de la chance d’être entourée par des érudits, des intellectuelles éclairées dont Aliya Baffoun, une grande spécialiste de la sociologie qui m’avait donné des livres à lire. Les premières questions ont commencé donc à surgir … Des questions qui concernent aussi la Transidentité. Une rareté, à cette époque-là ! Ensuite, en France, à 25 ans, j’ai connu un premier couple homosexuel, qui vivait ensemble. C’était mémorable ! Le couple était formidable, mais c’est aussi et surtout l’entourage qui m’avait fascinée. Au fil de mes engagements, la cause s’est avérée. Ce n’est que plus tard, au contact de mes étudiants, à l’université, que j’ai commencé à connaitre les premières personnes appartenant à la communauté… C’était en 2005 à Tunis.
7-Jusqu’à une période où vous avez été élue présidente d’Amnesty International : Vous vous y êtes consacrée aux Droits Humains d’une manière générale, jusqu’ au volet LGBTQI++ qui était aussi présent au sein même de cette organisation. Comment le travail s’était –il fait autour de la cause LGBTQI++ au sein même de cet organisme ?
Amnesty International était un milieu très hétéroclite pour moi : De l’intérieur, il y’a des personnes affiliées à Amnesty International … Homophobes et qui le revendiquent. La conjoncture durant laquelle j’ai été élue présidente s’étendait d’Avril 2011, (juste après le départ de Ben Ali), jusqu’en 2014. Dans le comité directeur, il y’avait des personnes homophobes. Parallèlement, Amnesty International, sur un plan militant, était la première a abordé la cause LGBTQI++ publiquement : une première en 2011. Tout s’est fait à travers un manifeste qui a été remis à l’Assemblée Constituante en 2012 et qui s’appelait « 10 steps for Human Rights ». On a énuméré dans ce manifeste : 10 points essentiels / Failles à prendre en compte dont le point 8, 9 et 10 qui évoquent l’abolition de la peine de mort, la non-discrimination sur la base de l’ethnie, du religieux, la couleur, la race et bien évidemment, la sexualité non – normative. La question a été abordée de cette manière, via un manifeste… C’était une première et tout s’est déroulé d’une manière houleuse pendant 3h45. C’était tendu et violent à cause aussi des différents sujets sensibles énumérés et abordés dont le viol conjugal et les violences basées sur le genre etc …. Un autre détail essentiel à retenir en rapport avec Amnesty International : c’est sa commission jeune. C’est ma plus grande fierté : Des jeunes aussi engagés, exemplaires, admirables… ce noyau-là était unique. Ali Bousselmi et Abir Boukornine en faisait partie … C’est de là qu’a vu le jour « Mawjoudin – We Exist ». L’A.I a travaillé sur l’affaire des homosexuels de Kairouan, l’article 230, et le test Anal. Actuellement, et depuis 2014, je suis consultante et externe sur plusieurs projets intersectionnels. Je suis preneuse de tous les projets qui touchent aux Droits Humains et spécifiquement aux droits des personnes LGBTQI++ : Je m’y focalise et le priorise, et même s’il ne concerne pas spécialement la communauté … je trouve le moyen de traiter de la question LGBTQI++. Quand on me consulte pour des projets qui traitent sur des violences basées sur le genre, la question que je pose toujours, c’est si c’est le genre est binaire ou non-binaire, qui est concerné. Et Je l’explique … et souvent, il y’a refus ou acceptation, mais je contextualise en affirmant que je travaille dans une optique non – binaire. Si on me demande de nos jours pourquoi s’acharne-t-on autant sur la communauté ? Est-ce par homophobie ou par ignorance ? Je dirais que l’homophobie est ignorance. C’est causé par un grand manque d’informations et une carence profonde sur tous les niveaux. Dès que je traite du sujet d’une manière ludique et intelligente, le résultat est autre. Il faut du temps, pour s’affranchir, se libérer, oser changer de mentalité. Beaucoup ont peur de changer et sont terrorisés du changement.
8- Considérez-vous comme une alliée de la cause Queer ?
Par rapport à ce que je fais, je suis une alliée de la cause Queer, oui. Et j’en suis heureuse. Notamment, grâce au chef de département dans la faculté où j’enseigne, et qui a introduit une matière qui s’appelle « Education et genre ». Je fais de l’éducation et du genre, oui, et de l’éducation au genre, aussi. Je traite du genre – non binaire avec mes étudiants à travers des échanges, débats, projections etc Il faut bien commencer…
9 - Comment définiriez-vous un.e allié.e à la cause Queer / LGBTQI+ dans l’absolu ?
En premier lieu, il faut que la personne Alliée milite sous le chapeau des « Droits Humains » dans leur définition la plus Holistique. En 2ème lieu, la personne alliée doit défendre l’individualité / complexité des gens, en prenant conscience du système de domination, de discrimination, de persécution, d’oppression dans lequel ils ont évolués : Ces derniers veulent être respectées dans leur individualité, et en tant qu’Allié.es, nous devons être les premier.es à les respecter telles qu’ils sont, dans leur liberté. Etre allié.e, ce n’est pas dicter ses vérités et ses croyances ou les afficher … Et être allié.e à une cause -peu importe laquelle- c’est être là, et s’effacer un peu pour les Autres : il ne faut pas parler au nom des Autres. On se doit de donner un argumentaire, élaborer un contre-argumentaire, déconstruire et pour finir, je dirais qu’un.e allié.e doit être persévérant.e, endurant.e.
10-Toujours d’après vous, y-a-t-il une différence entre "Alié.es" ? Y-a-t-il différentes façons d’être allié ? Et l’être est-t-il structurel ou émotionnel ?
On peut l’être des deux manières. Je choisirais mieux le terme « Affectif ». On ne peut pas prôner ou défendre une cause à laquelle on n’est pas attachée viscéralement, affectueusement et par conviction. Et oui, évidemment, il y’a différentes façons d’être « allié.e » : il y’en a qui sont structurels dans leur manière de soutenir ou d’opérer sur terrain, qui sont de la première ligne et qu’on peut même considérer comme garant de la cause. En tant qu’allié.e, on peut être de la première ligne aussi en travaillant sur les textes de loi, les plaidoyers, les apparitions publiques, la visibilité. Ces allié.es sont efficaces et apportent beaucoup dans une société comme la nôtre, surtout s’il.lles jouissent d’une certaine notoriété, fonctions, ou qui sont cis-hétéros. La 2ème façon, selon moi d’être allié.e à la cause, c’est de travailler directement avec la communauté et d’être en contact frontalement avec elle, à l’écoute, présent, prêt à soutenir et à aider. La 3ème façon d’être allié.e, c’est travailler sur les Autres et l’entourage, sensibiliser, s’en tenir à en parler avec des homophobes, ou à des cis-hétéros réticents… Il ne faut pas dissimuler le fait d’être un.e Allié.e à la cause, il ne faut pas être politiquement correct, ou pire, se taire. Malheureusement, beaucoup d’allié.es ne savent pas parler, ne sont pas outillé.es et le font souvent d’une manière caduque, d’où l’intérêt de multiplier les formations, d’éclairer. Souvent, il.lles ont peurs aussi d’être stigmatisé.es en étant allié.es…
11- Votre observation pointilleuse au fil des années vous a sans doute permis de constater des différences générationnelles dans la lutte féministe Queer en Tunisie, sur le fond et la manière de lutter. Pouvez- vous nous en dire plus ?
Vaste réponse ! (rire) J’ai connu plusieurs générations de féministes : Quand j’étais plus jeune, j’ai connu et côtoyer les fondatrices du féminisme, et j’avais pour elle une éternelle fascination. Je vais en citer deux : Feu Ahlem belhaj. Nous avons le même âge, oui, mais elle était pédopsychiatre, mon ancienne présidente à l’ATFD, et Ahlem me fascinait et me fascinera toujours. Ahlem Belhaj n’est pas une personne, c’est une mission : Elle n’est pas partie et ne partira pas. Ahlem a été ouverte à la question LGBTQI++, je crois bien avant tout le monde parce que le mot discrimination n’existait pas chez elle. La 2ème, c’est Bochra Belhaj Hmida : elle portait la cause avant même qu’on ait pu mettre des termes dessus. Le mouvement féministe auparavant, n’était pas en phase avec ce qui se passait dans le monde, ou dans la société tunisienne. La question LGBTQI++ n’était pas évoquée. Peu avant la révolution, internet a émergé et a permis à beaucoup de s’ouvrir sur le monde. La question LGBTQI+++ s’est posée juste après la révolution, et le tournant décisif qui a libéré la parole et délié les langues, d’après – moi, c’est les jeunes de l’après- révolution qui l’ont conduit. Mon plus grand bonheur et de voir tous ses jeunes jusqu’à aujourd’hui très actifs dans les organismes et dans les associations les plus connues ou même dans des nouvelles structures. C’est cela le changement ! Le Bras de fer continu… l’adhésion de tous ses jeunes s’est faite et se fait différemment. C’est toujours bien. Je n’oublie pas aussi ses féministes qui sont silencieu.ses… On doit se souder et rester solidaire pour le futur car notre avenir reste foncièrement intersectionnel.
12-Votre position sur les droits des personnes LGBTQI+, vous porte-t-elle préjudice et menace-t-elle votre sécurité ?
Non. Je m’estime heureuse. Le fait d’être stigmatisée, je l’ai été quand j’étais jeune, des suites de mes prises de positions, mes convictions et mes avis. J’ai été confrontée évidemment à l’argument religieux, été traitée de mécréante. De nos jours, ça ne me gêne plus : je m’en sers même pour formuler des argumentaires et contre – argumentaires.
13- A quelle moment avez- vous interrogée vos privilèges et les avez- vous mis au profit de la cause Queer ?
Depuis le début … mais la prise de conscience totale a eu lieu pendant ma présidence d’Amnesty International : Du haut de ma fonction, de mon statut, mes privilèges m’ont permis d’être une alliée pleinement de la communauté.
14-Actuellement, vous former différents corps de métiers, souvent sensibles … Comment se fait cet apprentissage ?
La galère. (Rire) De 2015 à 2022, j’ai formé la police. Je suis à plus de 1800 personnes formées sur la question des violences faites aux femmes et je ne ratais pas l’occasion de traiter des problèmes liés à la discrimination faite à la communauté LGBTQI+. C’était difficile, mais il y’a eu de belles surprises. Je trouve simpliste de faire de la police « un ennemi unique » : elle détient le pouvoir, c’est vrai, mais quand il s’agit « des libertés individuelles », si on leur enlève ce pouvoir, elle n’est pas pire que d’autres corps de métier. Des corps de métier qui peuvent être aussi virulent et dangereux pour la communauté. J’ai connu des profils formidables, qui sont curieux, et qui veulent changer, qui décortiquent qui restent ouverts aux changements. Les belles surprises, c’est de trouver des corps de métier qui tiennent bon pour protéger la dignité humaine. Des mauvaises surprises, il y’en a toujours aussi… ça fait partie intégrante du combat et de la lutte. Mon cheval de bataille reste sans doute, mes étudiants : futurs éducateurs et éducatrices.
15- Travail et engagement font- ils la paire ?
C’est une question philosophique(Rire). Il y’en a qui peuvent s’engager à travers leurs métiers, comme moi… d’autres pas. Ce dont je suis sûre, c’est que la question de l’engagement reste intrinsèque à la personne et on peut surtout être engagé, dans notre vie au quotidien. Ceci dit, pouvoir le faire à travers son travail reste facilitateur.